Naissance au Palais Garnier 
Les marchands de cette boisson, concoctée à base de citron et de réglisse, se pressaient aux abords de l’Opéra de Paris. On entend leurs voix résonner à travers les siècles, jusqu’à nous, jusqu’à ce restaurant qui instaure un dialogue avec l’Histoire : Coco… Qui veut un coco ? – Par ici, par ici, les cocos…

Les tonalités générales font écho à la palette de l’Opéra. Bronzes clairs ou soutenus, rouges en dégradés, ocres dorés. Les rideaux ? Hauts, démesurés, comme des compositions pour les façades intérieures, qui mènent vers les terrasses. Les végétaux ? Soutenus par la mezzanine, ils sont volontaires, exubérants, exotiques.

Clair-obscur cinématographique. Les lumières de fête ponctuent les espaces et contrastent avec les coursives. Les terrasses sont des jardins composés de parterres ordonnés. Une ceinture de lumière leur profite, ainsi qu’aux effigies sculptées, fantasmatiques. Et soudain… La vie renaît.

Le caractère exceptionnel du site de l’Opéra Garnier est propice à la création d’un lieu exigeant, festif, tout sauf ordinaire. Il a permis une lecture originelle de plusieurs thèmes majeurs chers à Charles Garnier lui-même, que furent l’Ordre,  le Sacré, et la Fête.